Rival Schools

Publié le 20 novembre 2024 à 09:26

Aujourd'hui j'ai décidé de manière unilatérale et totalement despotique de vous parler d'un style de jeu dans lequel je suis plutôt mauvais et pour lequel j'ai un amour modéré, le jeu de baston. Et parmi ces jeux de baston, il y a une série qui malgré tout a réussi à éveiller mon intérêt plus que la plupart des autres : Rival Schools.

 

Avant de partir sur la chronique, je trouve important d'expliciter un peu mon préambule. Le jeu de baston en tant que tel, j'aime ça, j'apprécie que les personnages, qui sont l'aspect central du jeu, sont la plupart du temps très intéressants. Cela nous donne des design souvent travaillés, la mise en place d'un univers, d'un lore, afin d'expliquer pourquoi les protagonistes s'écharpent. De plus, j'apprécie aussi l'autre point central du jeu, le gameplay. Se dépatouiller avec une manette pour faire bouger et agir notre personnage comme on le veut. Du coup, j'ai beaucoup joué à des jeux de combat (moins qu'à des shmups ou des RPG cependant) et j'ai aimé cela. Cependant, je ne suis pas un tryharder, et je n'ai pas de volonté de surperformé ou de rentrer dans le monde du compétitif. Ceci explique le fait qu'hormis certains jeux (grâce à leur mode quest, surtout pour Soulcalibur et Tobal 2) j'ai globalement joué assez peu longtemps aux jeux de baston (finir les modes histoires, tout débloquer et ciao). De ce fait, je ne peux pas dire que j'aime vraiment les jeux de baston, le sel du genre étant dans le versus qui ne m'intéresse pas du tout.

 

Ceci étant dit, allons voir pourquoi Rival Schools a réussi à tirer son épingle du jeu chez moi. 



Ce jeu a été développé par Capcom et est initialement sorti en arcade en 1996, puis sur Playstation première du nom un an plus tard. Conçu à une époque où Capcom misait sur la 3D pour se renouveler (Star Gladiator, Street Fighter EX + Alpha...), bref, une période que personnellement j'aime beaucoup chez le développeur culte d'OSAKA. Ce jeu présente les mêmes éléments que les deux jeux précités, des graphismes cubiques (mais absolument pas dénués de charme, j'adore les graphismes PS1/Saturn) et des décors sommaires, ceci afin d'obtenir une animation extrêmement fluide.

Le jeu nous narre l'histoire de disparitions mystérieuses au sein de la ville d'Aoharu. Plusieurs élèves des lycées de la ville décident d'enquêter sur ces disparitions. Et quel est le meilleur moyen de trouver le coupable ? Bah la baston mec. La baston.



Le jeu dispose de 19 personnages jouables (dont 5 sont à débloquer), allant du Ryu de base vers le directeur de l'école, en passant par le footeux, le joueur de base ball, l'infirmière, la pompom girl, le grand brun ténébreux... Ces personnages, très stéréotypés, ont tous un design très réussi, très 90's, on pourrait tous les retrouver dans un shonen Nekketsu. Le style de gameplay se rapproche d'un Street Fighter et les manipuler est un vrai plaisir. Ce jeu présente une particularité (pour l'époque...) de gameplay via la présence de partners. Lorsque nous sélectionnons notre protagoniste, il nous est demandé d'en choisir un second qui servira d'assist et avec qui nous pourrons lancer une fury ultime faisant bien mal et particulièrement jubilatoire à regarder. Ces fury seront soit random si les deux personnages choisis n'ont pas de lien l'un avec l'autre ou auront droit à une attaque à thème si c'est le cas (une série de roustes façon lynchage dans le premier cas, une partie de baseball humain si nous prenons le personnage dédié et son pote footeux par exemple). 

Dans sa version japonaise, il dispose d'un mode exclusif, de type aventure textuelle où l'on peut créer son propre personnage, dont le style de combat et les statistiques sont basés sur un des personnages fourni dans le jeu de base. Régulièrement, des combats et mini-jeux viennent combler la monotonie (ça reste un jeu de combat merde !). Ce mode, absent de toute autre version, est relativement limité si l'on ne parle pas japonais car on passe le texte et on enchaîne les missions qui ont cependant le bon goût de se renouveler, mais il présente le charme d'un style de jeu qui ne dépassait pas les frontières du Japon à l'époque et que le jeune moi découvrait cela comme un pas de plus qui me rapprochait de ce pays qui m'attirait tant.

 

Devant le succès du premier opus, Capcom décide de sortir en 1999, au japon seulement, une suite non pas au jeu de combat mais au jeu d'aventure.



Dans cette suite, nous créons une nouvelle fois notre personnage (mais cette fois ci, nous le créons "physiquement") pour le faire évoluer dans une aventure du même type que son prédécesseur. Parfois nommé Rival Schools 1.5, ce jeu intègre deux nouveaux personnages (une photographe et un nageur) et bien que souvent considéré comme anecdotique, j'ai pour ma part découvert la série avec cet épisode et je me souviens avoir passé des heures dans le mode aventure délicieusement japoniais.



Enfin, Capcom apportera une conclusion (définitive ?) à sa série en 2000 avec Moero Justice Gakuen (Project Justice partout ailleurs) sorti d'abord en arcade sur Naomi et ensuite sur Dreamcast pour un portage parfait puisque les deux machines partagent peu ou prou la même architecture.



Dans ce jeu, le mode aventure laisse la place à un board game mélangeant discussions, mini-jeux et baston. Toujours exclusif au Japon, ce mode est assez fun et un peu moins obscur que celui de ses prédécesseurs. Pour autant, je trouve qu'il en perd le charme. Quatre personnages ont été ajoutés, portant le choix à 25 personnages vraiment différents les uns des autres. De plus, nous ne choisissons plus un mais deux partners pour encore plus de fun. Les fury se feront donc soit à deux comme avant, soit à trois pour l'attaque ultime.



J'attire votre attention sur l'aspect physique de ces jeux. Capcom était pour moi le développeur avec les meilleurs artworks et packaging de leurs jeux (cover, notice, cd, même leurs obi sont plus jolies que pour les autres) et nous avons ici encore le droit à des notices qui explosent de couleurs, avec des petits dessins partout, bref, du tout bon.

Je trouve beaucoup de qualité à cette série (les personnages sont originaux et excellents, les musiques déchirent, le jeu est extrêmement fun...) mais la principale est qu'elle a vraiment une identité propre, jouer à Rival Schools, c'est pas jouer à Tekken ou à tout autre jeu de combat, et ça, c'est bien !


Par Xxiooup

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