The green eyes

Synopsis :

Un avion s'écrase en Amazonie après avoir été frappé par un missile. À bord se trouvait le patron de la compagnie Ranmyo accompagné de sa femme et son fils, Hiroki. Un scientifique est également présent et dans sa besace se trouve un rapport accablant quant aux agissements d'un obscurs conglomérat.
18 ans plus tard, une équipe de recherche dirigée par le grand-père d'Hiroki découvre que sa fille et son mari sont vivants mais ont changé… ainsi qu'Hiroki qui est devenu un guerrier surpuissant. Quel secret se cache derrière ce drame?

Le scénario n'est pas forcément le plus intéressant qui soit car l'originalité y est totalement absente. Cependant qui a dit que le scénario devait réinventer le manga à chaque coup? Certainement pas moi.

Ce manga est sorti en 1989 dans le Shonen Jump et a été scénarisé et dessiné par Kōji Maki. Cet auteur, connu principalement pour avoir été assistant de ARAKI Hirohiko pour Jojo a été publié plusieurs fois dans le Shonen Jump (pour des séries telles que Godsider (8 tomes) ou encore metal K (ons-shot)), sans connaître de réel succès. Cependant, il connaît un regain d'intérêt dernièrement au Japon grâce à ses mangas très ancrés dans le style manga 80's, l'âge d'or du manga selon les vieux briscards.

Je disais plus haut que l'auteur avait été un des assistants de Araki sur Jojo et le moins que l'on puisse dire c'est que cela se ressent. Les personnages sont très proches du style Jojoesque. Pour ma part, je ne trouve pas que cela desserve le manga car on en est suffisamment éloigné pour que ce ne soit pas du simple plagiat. Rien à dire sur les décors, c'est précis et détaillé.

Concernant le dessin, on sent effectivement cette vibe années 80 avec tous les poncifs du genre : violence graphique, monstres bien effrayants, posing des personnages très caractéristique, un tout petit peu de nudité… Bref, tout est là pour mon plus grand plaisir. Alors le style graphique n'est sans doute pas universel mais n'est pas TORIYAMA Akira qui veut. Dans tous les cas, c'est très propre.

En ce qui concerne le développement du scénario, on est sur une histoire qui se déroule sur peu de temps, peu d'ellipse et il en ressort une impression d'histoire menée tambour battant, sans temps mort et les pages se tournent très rapidement, une vraie envie de savoir ce qui va suivre se faisant réellement sentir. Pour les personnages, là aussi le cliché est de vigueur mais c'est bien fait et on se prend à s'attacher a certains personnages secondaires. 

Concernant l'édition proposée par Black Box, nous sommes face à leur format habituel, sans page couleur. Pas de jaquette ni de rabat, les vieux grincheux apprécieront. Petit aparté concernant les pages couleur,  mais je pense qu'il devait y en avoir dans l'édition shonen Jump (on voit qu'au scan certaines pages présentent un trait moins tranché, souvent signe d'une page couleur rendue monochrome) mais peut être que pour l'édition reliée ces pages avaient déjà été laissées en noir et blanc au Japon. En tout état de cause, la possibilité de lire un manga si peu connu en France excuse ce potentiel manque. De plus, les tomes 2 et 3 se voient clôturés par une histoire courte de l'auteur indépendante du manga ici présenté, une initiative que je trouve excellente, nous permettant de voir ce dont l'auteur est capable en dehors de cette série. Personnellement, j'ai adoré ces bonus totalement facultatif et donc forcément indispensable.

Je pense que mon avis est assez facile à deviner, ce manga est une pure capsule temporelle de son époque que j'ai adoré lire. Du même auteur, sortira normalement un jour chez Black Box la série Hell Buster, une série en 2 tomes, comptez sur moi pour être de ceux qui la précommanderont tant je suis curieux de connaître le reste de l'œuvre de cet auteur.