Rookies

Publié le 24 septembre 2024 à 21:13

Le baseball. Ce sport presque bicentenaire, où une équipe doit se dépasser tour à tour en attaque et en défense afin de gagner le match. Ce sport très populaire aux Etats-Unis et au Japon principalement et dont je me contrefous totalement. Pourtant, aussi vrai que je me désintéresse de ce sport (comme de la plupart des sports d’ailleurs), il y a dans mon top 5 shonen au moins un manga de sport. Et vous ne devinerez jamais quoi ? Le sport en question, c’est le baseball. Et le doux nom du manga qui en parle est Rookies, de MORITA Masanori. Et c’est de lui dont je vais vous parler.

Le monde est bien fait non ?

Weekly Shonen Jump dans lequel est paru le 1er chapitre de la série qui nous intéresse. Avec un Kawato des plus rêveur, le regard tourné vers l'horizon.


Prépublié à partir de 1998 dans le shonen Jump de la Shueisha, ce manga sera terminé en 24 tomes et a été édité en France par Tonkam à partir de 2000. Aujourd’hui totalement épuisée, cette série n’est disponible que sur le marché de l’occasion, à des prix divers et variés. Je me propose de vous expliquer pourquoi cet état des faits est totalement dommageable.

On y suit les pas de KAWATO Koichi, professeur fraichement recruté dans le lycée Futago-Tamagawa afin d’y enseigner le japonais. Celui-ci, à la façon d’un professeur Keating (les cinéphiles apprécieront la référence, les autres faites vous une culture cinéma que diable !), propose une façon d’enseigner assez marginale se caractérisant par un enthousiasme à toute épreuve et une implication poussée dans la vie des lycéens qu’il encadre. Par la force des choses, il se retrouve également à gérer le club de baseball du lycée, connu pour ses faits de violence il y a peu et pour être aujourd’hui un repère de tout ce que le lycée présente de pire en termes de racaille.


Le lycée Futago-Tamagawa, ses jeunes gens pleins de fougues, ses matchs de baseball plein d'action.


Pour ceux qui connaissent ce genre, on est totalement en face d’un furyo ici avec des personnages hauts en couleurs et en testostérone. De plus, il s’avère que Kawato n’y connais rien en baseball et qu’il n’est peut-être pas le professeur sans reproche qu’il semble être… Hum hum. Comment cela pourrait-il mal se passer ? On se le demande...



MORITA Masanori n’en est pas à sa première fois sur les mangas de sport puisqu’il est également l’auteur de Racaille Blues (comme l’avais renommé l'éditeur j’ai lu lors de son édition française en 2002, et aujourd’hui plus connu sous le nom de Rokudenashi Blues). La moindre des choses que l’on peut dire c’est que cela se ressent. Dans le dessin, très réaliste et détaillé, mais aussi dans la façon dont le manga ne s’encombre absolument pas de temps morts.

De plus, les personnages sont extrêmement bien construits et étonnamment peu clichés pour un shonen. Chaque joueur de l’équipe a droit à son histoire personnelle qui nous font nous attacher à lui. De plus, la « fièvre » si caractéristique des shonens de sport est bien présente lors des matchs, on tourne les pages avec fébrilité pour savoir si le batteur va arriver à frapper cette balle courbe ou si le défenseur va réussir à courir les quelques pas qui le sépare de la balle avant que celle-ci ne touche par terre…


l'équipe au complet


La connaissance des règles du jeu nous sont rappelé de la meilleure façon possible petit à petit par un biais très malin : nous apprenons les règles en même temps que Kawato. Pas de prérequis à la lecture de ce manga, un bon point!

 

Au final, est il besoin de conclure sur ce manga ? si vous n’avez pas saisi que pour moi ce manga est tout aussi indispensable que ne l’est Slam Dunk par exemple c’est que l’objectif de mon article n’est pas atteint. Il s’agit pour moi d’un chef d’œuvre que je relis régulièrement. Je raquerai même pour une édition perfect avec pages couleurs si cela se faisait. C'est pour cela qu'il est criminel que ce chef d'œuvre  ne soit plus disponible a tout un chacun. 


Par Xxiooup

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